Croyant inaccessible la qualification à Zurich, je m'étais inscrit à Embrun 3 jours avant de partir en Suisse. Cette course me tient à coeur et est pour moi un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte. Revenu avec le précieux sésame sur le cou, il était inconcevable de ne pas prendre le départ à 6h le 15 août. Un bon moyen de s'entraîner et de reprendre de l'intensité. Le tout " sans se blesser "...   

L'EmbrunMan est également un rendez-vous entre ma famille et moi. Mes parents (que je vois 2 fois par an), mon oncle et tante (que je vois uniquement le 15 août) et ma soeur (que je vois un peu plus) m'avaient fait le plaisir d'être présents pour ma 4ème participation.

9 autres vachettes du Toulouse Triathlon avaient fait le déplacement pour tenter l'aventure, notamment avec les premières participations d'Anne-Gaël, Philippe, Stéphane et Mathieu.

Résumé de la course :

Temps assez couvert au départ et surtout un froid assez conséquent qui laissait croire une journée fraîche...

La natation s'est faite tranquillement, sans trop de bousculade au début. J'ai pu accélérer comme à mon habitude dans le second tour.

Une transition rapide malgré les nombreuses hésitations quant aux matériels à prendre avec soi. J'ai pris le gros risque de ne prendre ni coup vent, ni habit de pluie, ni manchette. Des erreurs que j'aurais pu payer par la suite, d'autant plus que je suis parti en étant mouillé avec pas plus de 10 degrés d'Embrun.

Une première partie (les 40 premiers kms) à vélo avec du rythme pour ne pas être envahi par le froid. Le manteau nuageux redescendait  et j'ai eu peur de la pluie et de ce qu'il pouvait nous attendre en haut du col de l'Izoard. Toujours autant de monde dans Baratier, qu'est ce que çà motive !!!

Du rythme jusqu'aux gorges et gestion dans la montée du col. La descente s'est faite dans le froid. Je me suis maudit de ne pas avoir mis de manchettes ou de journaux. Je me disais au fond de mon âme que j'allais le regretter tôt ou tard. Heureusement, il a fait un peu plus chaud sur Briançon et la machine est repartie. Gestion jusqu'à Pallon et là, notre fan club était présent pour nous booster. Une première cette année, j'ai pu rouler sans subir depuis St Clément jusqu'à Chalvet en emmenant même un groupe que j'avais doublé depuis St Clément. Je pose le vélo très surpris de mon temps en 6h31. Je gagne 25 min sur mon temps de l'année dernière.

Là, je me dis qu'il y a moyen de faire quelque chose de bon si je tiens le marathon. Les jambes sont lourdes, mais j'arrive à être souple qu'en même. Le premier tour se fait en un peu moins de 1h40, mais le second tour est plus difficile et les jambes sont très des poteaux de bois. L'accumulation du froid et des risques pris auparavant commencent à se ressentir au niveau gastrique. J'ai mal au ventre terriblement et j'ai peur de me faire une " Zamora " (les spécialistes comprendront !!!!). Je dois m'arrêter pour effectuer un besoin naturel et heureusement cela me soulage et me rassure. Je termine les 12 kms au mental, aidé moralement par mes proches qui m'attendent vers le lac où je fais un tour à fond car j'ai bien conscience du temps canon que je vais réaliser cette année. Je passe la ligne d'arrivée en 11h06 et avec une 17ème place.

L'année prochaine, avec une course aussi sereine et sans stress que cette année, il y aura moyen de descendre sous les 11h et de se rapprocher du top 15.

Grâce à une excellente prestation de Stéphane qui clôture son premier EmbrunMan et son premier distance IM (en 11h40) et un temps également remarquable de Dudu en 11h48, nous terminons à une deuxième place au classement par équipe, devant l'équipe du Maître, en la personne de Marcel Zamora !!!! Quelle fierté d'avoir ce podium comme souvenir.  C'est le plus beau cadeau qui nous est été donné.

Maintenant, le repos est de guise car si je devais continuer sur ce rythme là, j'irai droit au mûr...

La mythique, EmbrunMan